Madeleine passe énormément de temps à « croquer » ce qu’elle voit. Elle possède une bibliothèque entière de carnets de croquis
qu’elle accumule depuis l’âge de 10 ans. « Il est plus facile d’étudier, d’essayer et d’expérimenter avec une feuille et un crayon; l’imaginaire n’est pas bridé. » Pour appuyer son raisonnement, elle a pris le risque, au temps des nouvelles technologies et de l’apogée du virtuel, de présenter son diplôme entièrement à la main : risque pour lequel elle a été félicitée.
Depuis, elle a pris l’habitude d’observer ce qui l’entoure avec un œil différent, celui de quelqu’un qui veut le réutiliser et le transformer. Par ses carnets, on peut découvrir d’où lui viennent ses inspirations : d’absolument tout. L’ancien comme le nouveau, le petit comme le grand, tout ce qui est architecture... ou non : une œuvre d’art, une phrase, un instrument de musique, une pièce de théâtre, un arbre, un graphique mathématique, une tapisserie, etc. Dans son entourage, en plus d’autres architectes, elle côtoie également des paysagistes et scénographes qui lui offrent une sensibilisation à leur art, une autre vision de l’architecture, qu’elle s’évertue à réemployer.